BLEU, BLANC, VERT |
Samedi 20 mars à 21 h durée : 1 h 35 |
d'après le roman de Maïssa Bey
Adaptation de Christophe Martin
par la Compagnie El Ajouad (Algérie)
Mise en scène : Kheireddine Lardjam
Avec Malika Belbey, Larbi Bastam, Samir El Hakim
Musique : Larbi Bastam
Scénographie : Émilie Chauvet
Chorégraphie : Frédéric Cellé
Lumières : Pauline Guyonnet
Son : Adrien Wernet
Régie générale : Kada Chalabi
Coproduction Compagnie El Ajouad, Comédie de Valence, CDN Drôme-Ardèche, Théâtre national d'Oran, SCAC ambassade de France en Algérie, Fédération des Associations de Théâtre Populaire, avec le soutien de l'Arc Scène Nationale
1962, l'indépendance en Algérie. Deux écoliers, Amine et Lilas, apprennent qu'il sera désormais interdit d'utiliser le crayon rouge. Le papier restera blanc, l'encre bleue, mais plus question de maintenir le «bleu blanc rouge» du drapeau colonisateur : les corrections se feront à l'encre verte… Ainsi commence une histoire d'amour qui serait banale si elle ne se déroulait dans un pays neuf et complexe, et pendant plus de trente ans. Espoirs, épreuves, déceptions, tragédies, courage, le couple dialogue et évolue au rythme de l'Algérie indépendante ; soutenu par les chants a capella de Larbi Bastam, en se racontant, il raconte la Grande Histoire.
La FATP a choisi cette année de coproduire ce spectacle franco-algérien adapté du roman ironique et amer de Maïssa Bey. L'auteur, comme ses deux personnages, représente une Algérie nouvelle, partagée entre deux langues et deux cultures, richesse qu'elle veut voir préserver.
Un spectacle indispensable pour qui veut comprendre notre monde et les relations étroites et fraternelles qui, au-delà des discours partisans, nous lient à l'Algérie.
Ce n'est pas un texte politique, tout est ancré dans le quotidien des deux personnages principaux et de leurs familles : problèmes journaliers, difficultés, joies, peines, et derrière tout ça, on voit poindre l'évolution de ce pays et notamment une dénonciation des abus de la jeune république socialiste, de la corruption, ainsi qu'une remise en question des traditions.
Kheireddine Larjam