LE BOURGEOIS GENTILHOMME |
Samedi 21 mai à 21 h durée : 1 h 30 |
crédit photo : Elian Bachini
d'après Molière
par l'Agence de Voyages Imaginaires (Région PACA)
Adaptation : Yves Fravéga, Philippe Car
Mise en scène : Philippe Car assisté de Laurence Bournet
Avec Valérie Bournet, Philippe Car, Vincent Trouble, Claire Leyat et Nicolas Delorme
Composition musicale : Vincent Trouble
Scénographie et lumière : Julo Etiévant
Création sonore : Fanny Thollot
Costumes : Christian Burle
Décor et accessoires : Christophe Brot
Construction du dohyo : Ateliers Sudside
Réalisation des marionnettes : Jean-Claude Leportier, Magali Leportier, Jean François Marc
Conception et réalisation du robot : Julio Etiévant, Luki Millet / Méli Mélo Production
Régie générale, lumière et son : Jean- Yves Pillone
Coproduction : Théâtre du Gymnase (Marseille), Théâtre de Cusset, Théâtre de Corbeil-Essonnes, Communauté d’Agglomération Seine- Essonne, Théâtre de Grasse Scène Conventionnée, Théâtre Paul Eluard (Choisy-le-Roi), la Grange Dîmière (Fresnes). Avec le soutien de la DRAC PACA, l’Adami et du Conseil Général des Bouches-du-Rhône. En partenariat avec Projectis et Emmaüs Communauté de Marseille Pointe Rouge.
Issue des Cartouns Sardines qui nous ont enchantés tant de fois, L’Agence de Voyages Imaginaires nous propose un Bourgeois Gentilhomme inattendu, détonant et époustouflant : une féerie musicale protéiforme sur l’ambition bourgeoise de tout acquérir à prix d’argent, même le bonheur, jouée en direct par des machines, des marionnettes et des hommes.
La pièce commence par des vœux poétiques ou dans l’air du temps : «J’aimerais bien avoir un téléphone portable à écran super tactile!».Quel rapport avec Monsieur Jourdain, ce parvenu pas vraiment odieux mais ô combien ridicule? C’est que Monsieur Jourdain rêve sa vie. Il fait des vœux lui aussi, et l’argent - croit-il - pourvoira à son manque de culture, d’éducation et de goût.
La mise en scène de Philippe Car navigue entre tradition et ultra modernisme : elle utilise aussi bien le Bunraku, art traditionnel japonais de grandes marionnettes, que la culture robotique. Elle illustre ainsi de façon magistrale le jeu de masques dénoncé par Molière.
« Spectacle pour pantins, robot, acteurs et manipulateurs » : le théâtre que défendent Philippe Car et sa compagnie est un art total, digne héritier de la comédie-ballet du Grand- Siècle, « un véritable feu d'artifice de comique et d'esprit ».
Ce Bourgeois délirant est donc à voir absolument, exemple magnifique d’une adaptation originale et totalement réussie, plaisir des yeux et des oreilles, vrai plaisir de théâtre. Cette compagnie a du corps et du coffre, de l’allant et de l’élan.
La Marseillaise
Attention, high voltage en perspective. La mise en scène de Philippe Car décoiffe sérieusement. Hommage au « maître » Molière : la démesure dans l’humour est portée à son paroxysme ; le tempo est celui d’une comédie musicale et l’on oublie que les marionnettes
sont manipulées par des comédiens. Furieusement moderne. On a encore le délice d’être surpris.
Ventilo