PARADE FAUVE |
vendredi 10 octobre durée : 1h20 |
crédit photo : Pascal Lafay
Spectacle musical de commémoration du Centenaire de la Première Guerre Mondiale avec le soutien de la Mission du Centenaire - par le Hall de la Chanson (TIe-de-France)
Mise en scène : Serge Hureau
Avec :
Chant : Serge Hureau,Olivier Hussenet), Manon Landowski
Musique en direct : Cyrille Lehn, Lionel Privat
Mise en scène : Serge Hureau
Production : le Hall de la Chanson, Centre national du patrimoine de la chanson (Parc de la Villette), dans le cadre des commémorations officielles de la Grande Guerre, en collaboration avec les Transeuropéennes (La CREA de Rouen), le Centre Pompidou Metz (expo "1917") pour la préfiguration.
Retrouver, collecter, (ré)animer le patrimoine de la chanson populaire française. Telle est la tâche assignée à Serge Hureau, directeur du Hall de la chanson. C'est à la Grande Guerre, celle de 14-18, et à son répertoire qu'il redonne vie ici. Et de quelle manière.
Parade, oui, militaire, bruyante et rutilante. Fauve, en hommage à cette section constituée de peintres d'avant-garde - fauvistes et cubistes - qui, en 1915, ont inventé le motif "camouflage" pour protéger les hommes et les faire disparaître sans mourir.
Pour tout décor, de grands filets de camouflage, tissant ce lien étonnant entre guerre et théâtre. Deux musiciens en planque, un pianiste et un percussionniste. Pour donner corps et voix, trois chanteurs.
A l'arrière, on chante Théodore Botrel et Vincent Scotto. Dans les rassemblements officiels, ou les "beuglants" on bombe le torse. Drapé dans le drapeau national, on appelle au combat. Dans l'intimité des nuits et la solitude des chambres, on est moins patriotique.
Dans les tranchées le Poilu chante aussi, mais des chansons anonymes inventées, recopiées au crayon sur des cahiers, conservées dans la vareuse - précieusement. Privés de tout, voués à la boucherie, le pioupiou et le briscard se rassurent sur l'air de la Petite Tonkinoise : " Ma mitrailii, ma mitrailli, ma mitrailleuse … ". Ils évoquent les pluies de métal assassin aux accents d' Il pleut, bergère et chantent doucement La Madelon.
L'émotion, progressivement, se teinte de désespoir et nous étreint.
Ce spectacle a reçu le label «Centenaire» délivré par la Mission du centenaire de la Première Guerre Mondiale.
Un spectacle ambitieux. Des complaintes de poilus, interprétées sur des instruments de fortune -recréée de toutes pièces, une mandoline construite dans un casque d'époque accompagne ici les chanteurs. […] Les textes résonnent avec toujours autant de force.
Le Nouvel Observateur
Ces petites chansons, drôles, pathétiques ou tragiques, épatamment mises en scène et interprétées, en disent long sur l'histoire de la Grande Guerre, et sur celles des mentalités d'alors, à l'arrière comme au front.
Le Canard Enchaîné