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ILLUMINATION(S)

Mardi 18 novembre
durée :1h20
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crédit photo : François-Louis Athenas

Dans les années 50, en Algérie, l'enfant Ahmed Madani a vu un corps criblé de balles, les bras en croix sur la bâche d'un camion, transporté de village en village par des soldats. L'image n'a cessé de l'obséder, dit-il. En 2012 enfin, devenu écrivain et metteur en scène au talent reconnu, il décide de raconter son histoire, et celle de son père, en la partageant avec des jeunes du Val Fourré de Mantes-la-Jolie où sa famille est arrivée en 1959 : « ils sont à la fois mes petits frères et mes enfants ».
Illuminations (titre emprunté à Rimbaud) met en scène l'histoire de trois générations, dans un tourbillon de chants, de danses, de scènes drôles et bouleversantes. Les héros anonymes de cette saga familiale vivent et vibrent ; ils rient, ils pleurent ; ils nous ouvrent les yeux sur un passé qui nous concerne aussi ; ils nous parlent de jeunes Français d'aujourd'hui en quête d'identité et de reconnaissance.
Spectacle coup de poing porté par l'énergie de neuf « comédiens » (un seul d'entre eux est acteur professionnel) à la présence et au talent exceptionnels.
Je n’ai rien inventé, tout était déjà là, dans ces corps, dans ces visages, dans ces souvenirs dont je me suis enfin libéré. Au théâtre, il faut juste faire un pas pour passer de l’autre côté du miroir, c’est en cet endroit que j’ai mené ma troupe de «mauvais garçons» car en cet endroit chacun peut voir que dans leurs veines ne coule pas un sang impur, mais le sang de la jeunesse, celui de la vie et de l’avenir. Ahmed Madani

Le récit se focalise sur trois protagonistes situés à trois points du temps : un homme qui a fait la guerre de libération de son pays, un exilé qui a connu l'usine et la solitude, un jeune d'à présent qui galère allégrement. Leur pantomime et leurs mots valent tous les discours sur l'intégration.
Politis
Ce spectacle est à la fois un cri d’espoir et une exigence de dignité.
Marianne