UN ROMAN DE RENART GOURMAND ET MALPOLI |
Mercredi 13 mai durée : 1h10 |
crédit affiches : Canal 33
Avec Maurice Baud
Violoncelle : Marie-Claude Douvrain
extrait vidéo
Le succès du Roman de Renart, 120 000 vers octosyllabiques écrits entre 1171 et 1250, imposa, dès le XIIIe siècle, le nom commun renard, au détriment du vieux mot goupil.
De savants exégètes se perdent encore en conjectures sur les origines et les intentions de ce texte !
Mais « Renart est vivant et bien portant ! » C'est ce que nous dit l'auteur de cette nouvelle version qui devait « respecter le rythme, la jubilation et la savoureuse musicalité du texte initial » (commande de Maurice Baud). Mission accomplie pour Bruno Cosson !
Et performance pour le comédien ! Les divers personnages existent devant nous et le conteur tient le public en haleine. Sur un rythme soutenu et avec une malice à laquelle participe la violoncelliste, il vit et fait vivre les aventures de ce personnage quelque peu dérangeant et qui force pourtant la sympathie par son ingéniosité, son énergie et son amour de la vie.
Jubilatoire ! Un très bon moment de théâtre à partager !
Ils sont tous là : Ysengrin, Tibert, Hersent, Chantecler, Hermeline, les chiens, les chasseurs, les anguilles, les jambons, la glace, l'hiver... qui se succèdent sur le visage et dans les gestes de l'acteur en une sarabande endiablée. Ce Roman de Renart gourmand et malpoli est un éblouissement d'irrévérence, de truculence, d'immoralité, de tendresse : en un mot de santé...
Arbon-blog
Sur un plateau nu, l'acteur-conteur est vêtu d'un noir qui accentue l'expression de son visage et sa gestuelle. Un roman de Renart toujours d'une criante actualité. Une pièce drôle et osée...
La Provence
Ce texte reprend, dans la langue d'aujourd'hui, tous les ingrédients de l'original : Renart trompe tout son monde «car la faim lui fait la guerre», certes, mais surtout pour se délecter des tours cruels qu'il joue à tous. Là où les autres crient au péché, au coup malheureux du sort, à la leçon divine, Renart ne voit que jouissance de la vie.
Maurice Baud