SéISME |
samedi 19 janvier 2019 durée : 1h20 |
crédit photo : Charly Desoubry
Théâtre contemporain anglo-saxon
Compagnie Théâtre du Prisme (Hauts-de-France)
Texte de Duncan Macmillan
Mise en scène Arnaud Anckaert
Avec Shams El karoui et Maxime Guyon
Scénographie Arnaud Anckaert et Olivier Floury
Régie générale, création lumière : Olivier Foury
Musique : Maxence Vandevelde
Costumes : Alexandra Charles
Construction décor : Alex Herman
L'auteur est représenté dans les pays de langue française par l'Agence R&R, Renauld and Richardson, Paris, en accord avec l'Agence Casarotto Ramsay & Associates Ltd, London.
Pièce traduite avec le soutien de la Maison Antoine Vitez, centre international de la traduction théâtrale.
Lungs (titre original de la pièce), commande de la compagnie Paines Plough, a été créée à Sheffield en octobre 2011, dans une mise en scène de George Perrin.
Un espace de jeu vide et immaculé comme une page blanche, et deux jeunes comédiens pour raconter une vie.
Celle d’un couple d’aujourd’hui, incarnation frémissante d’une génération qui vit dans l’affolement d’un monde dévoré par la peur et l’incertitude. La première scène les surprend dans une file à Ikea. Il l’interroge sur son désir d’enfant.
Leurs conversations s’enchaînent, tendres et amères, brutales, crues, provocantes, dans des glissements imperceptibles qui se jouent du temps et de l’espace. Les répliques, comme les corps, s’enlacent et se défont. Le temps s’écoule.
Lungs (Poumons, son titre original), pièce du grand auteur dramatique anglais Duncan Macmillan, a sillonné le monde. Cette première création française est restée fidèle à ce qui fait le sel du théâtre anglo-saxon contemporain : humour, rythme, nuances des dialogues.
Il fallait des comédiens brillants pour explorer si finement tous les registres de la vie : champ personnel et état du monde.
Pari réussi : ils provoquent bien le vivant et bouleversant Séisme promis au spectateur.
Le spectateur est scotché d’un bout à l’autre à cet échange verbal véloce, huis clos pour deux, genre match de ping-pong. (…) C’est beau comme une tempête de sentiments humains aux flux et reflux incessants contrariés. C’est à voir partout et par tous.
Aux arts citoyens !
vu à l'Atrium :