LE FAISEUR

crédit photo : Eric Facon

d’Honoré de Balzac


par les Tréteaux de France
mise en scène : Robin Renucci, assisté de J. Chaffin et S. Méallet

Avec Judith d’Aleazzo, Tariq Bettahar, Jeanne Cohendy, Bruno Cadillon, Daniel Carraz, Gérard Chabanier, Julien Renon, Sylvain Méallet, Patrick Palmero et Stéphanie Ruaux
Adaptation : Evelyne Loew
Scénographie : Samuel Poncet
Lumière : Julie-Lola Lanteri-Cravet
Costumes : Thierry Delettre
Masques, coiffure et maquillage : Jean-Bernard Scotto
Adaptation musicale et travail vocal : Philippe le Chevalier

Production : Tréteaux de France, Centre dramatique national dirigé par Robin Renucci
Coproduction : Théâtre Jacques Cœur de Lattes, L’arc – scène nationale Le Creusot

Plateau vide ; autour, un bric-à-brac de meubles et d’objets : les maîtres des lieux ont entrepris de rénover leur appartement parisien. Ils n’en ont pas les moyens ? Qu’importe ! Il suffit de faire illusion. Monsieur Mercadet est un « faiseur », homme d’affaires sans scrupules, un Madoff avant l’heure ! Ses créanciers le pressent ? Il promet le retour de Godeau, qui remboursera ses dettes. Godeau se fait attendre ? Sa fille épousera le riche de la Brive. Les quiproquos se succèdent dans un jeu de dupes où l’escroc se fait escroquer.
  L’auteur de la Comédie Humaine dénonce ici la fièvre spéculative. Dans ce jeu de faux-semblants, les acteurs répartis autour du plateau surgissent corsetés dans des costumes flamboyants, silhouettes inspirées de Daumier. Ne se moque-t-il pas aussi un peu de lui-même, ce Balzac menacé de prison pour dettes, qui reporte les échéances et se lance dans les affaires, sans succès ?
  Les Tréteaux de France ont inauguré avec ce premier opus un cycle autour du travail et de la richesse. Robin Renucci, qui poursuit une mission d'éducation populaire fondée sur création, transmission et formation, la remplit magistralement avec cette mise en scène brillante : une comédie vertigineuse à ne pas manquer !

Ce Faiseur n’est pas un vaudeville poussiéreux mais une fable très en phase avec notre temps. Il séduit par sa fougue et son humour carnassier.
Les Échos
Cette comédie, vive, drôle, féroce, fait mouche à chaque réplique, nous éclairant sur la mécanique implacable de la finance. Il y a du souffle, de l’énergie, des comédiens remarquables qui font entendre la partition balzacienne avec une joie contagieuse.
L’Humanité

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